Sujet

La question du pouvoir est universelle : c’est bien ce que révèlent aujourd’hui les révolutions dans le monde arabe, l’indignation et les mouvements de protestation des jeunes en Europe, en Israël ou en Amérique Latine. C’est massivement, comme cela ne s’était pas produit depuis longtemps, que l’on s’oppose aux « puissants ». Et ce n’est pas seulement le pouvoir de l’État qui est ici mis en cause ; ce sont aussi ces concentrations de pouvoir que sont les lobbys, les banques, l’économie et les médias qui, aujourd’hui, mettent en danger le pouvoir que détient le peuple.

La signification du pouvoir dans les sociétés démocratiques est donc au centre de ces Rencontres culturelles de 2011. C’est dans une perspective franco-allemande que seront explicités ici les modes de fonctionnement du pouvoir : qui détient le pouvoir, de droit et de fait, dans nos démocraties modernes ? De quelle manière se fait la répartition des pouvoirs, comment la légitimité démocratique du pouvoir est-elle contournée ?

Par ailleurs, l’accent sera mis tout particulièrement sur les aspects culturels et symboliques du pouvoir. Comment le rapport au pouvoir se manifeste-t-il, et à travers quels symboles ? Comment se fait-il visible ou, au contraire, se dissimule-t-il ?

Enfin, les Rencontres culturelles se consacreront à la question de savoir si, et comment, les mouvements actuels de protestation posent la question du pouvoir. Le peuple réclame-t-il en effet aux institutions ce pouvoir qui est le sien ? Et quels sont les défis que devront alors relever les démocraties de demain ?